Comprendre la journee de solidarite : un guide complet

Comprendre la journee de solidarite : un guide complet

25 mai 2023 Non Par gregorth

La journée de solidarité est une initiative mise en place en France pour soutenir les personnes âgées et dépendantes. Cette journée permet de générer des fonds supplémentaires destinés à financer diverses actions d’aide et de prise en charge dans le domaine de l’autonomie. Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon sur cette journée particulière, ses modalités, son application dans la fonction publique et les questions relatives à la rémunération.

Origine et objectif de la journée de solidarité

Créée suite à la canicule de 2003 qui avait causé de nombreux décès parmi les personnes âgées, la journée de solidarité s’inscrit dans une démarche de responsabilité collective face aux problèmes liés à la dépendance. Elle a été instaurée en vertu de la loi du 30 juin 2004 relative à la solidarité pour l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées. Le but principal avec la journée de solidarité le lundi de la pentecôte est de mobiliser des ressources financières pour favoriser l’autonomie et améliorer la qualité de vie des personnes concernées.

Mise en œuvre de la journée de solidarité

Il convient de noter que la journée de solidarité ne correspond pas nécessairement à une date fixe dans l’année. En effet, chaque employeur a la possibilité de choisir la manière de mettre en place cette journée. Plusieurs options sont possibles :

  • Travailler un jour férié précédemment chômé, généralement le lundi de Pentecôte ;
  • Supprimer un jour de repos accordé dans le cadre d’un accord collectif ou d’entreprise (par exemple un RTT) ;
  • Fractionner la journée en heures et les répartir sur l’année.

Il est essentiel que la mise en œuvre de cette journée soit décidée en concertation avec les représentants des salariés au sein de l’entreprise. Une fois la décision prise, elle doit être communiquée à l’ensemble du personnel par écrit.

La journée de solidarité dans la fonction publique

Dans la fonction publique, la journée de solidarité s’applique également aux agents publics. Les modalités de mise en œuvre sont similaires à celles du secteur privé, avec un travail effectué lors d’un jour férié, la suppression d’un jour de repos ou le fractionnement de la journée. Toutefois, certaines spécificités peuvent exister en fonction des statuts et des conventions collectives propres à chaque administration.

Conséquences sur la rémunération

Travail supplémentaire non rémunéré

La participation à la journée de solidarité implique de travailler une journée supplémentaire sans percevoir de rémunération additionnelle. Ainsi, le salaire mensuel reste inchangé, même si l’employé a effectivement travaillé sept heures de plus durant l’année. Cette disposition concerne également les agents de la fonction publique, qui ne perçoivent pas de rémunération supplémentaire pour cette journée de travail.

Calcul des droits à congés payés

Il est important de préciser que le temps de travail effectué lors de la journée de solidarité est pris en compte pour le calcul des droits à congés payés. En d’autres termes, même si cette journée n’est pas rémunérée, elle est considérée comme un jour de travail normal et génère donc des droits à congés.

Exceptions et cas particuliers

Salariés à temps partiel

Les salariés à temps partiel sont également concernés par la journée de solidarité. Toutefois, leur participation doit être adaptée proportionnellement à leur durée de travail hebdomadaire. Par exemple, un salarié travaillant 20 heures par semaine devra effectuer un temps de travail supplémentaire équivalent à 40% du temps de travail lié à la journée de solidarité dans son entreprise (soit environ 2 heures 48 minutes).

Contrats temporaires

Les salariés en CDD ou en intérim doivent aussi participer à la journée de solidarité, à condition qu’ils soient présents dans l’entreprise au moment où celle-ci est organisée. Si tel n’est pas le cas, ils ne sont pas tenus de rattraper cette journée.

Arrêt maladie ou congé maternité

Un salarié absent de l’entreprise pour cause d’arrêt maladie ou de congé maternité pendant la journée de solidarité n’est pas tenu de la récupérer ultérieurement. En revanche, si l’employeur a choisi de fractionner la journée en heures réparties sur l’année, le salarié concerné devra effectuer ces heures supplémentaires à son retour.

En bref

La journée de solidarité est une initiative solidaire visant à soutenir les personnes âgées et dépendantes grâce à une journée de travail supplémentaire non rémunérée. Les employeurs ont la latitude d’en décider les modalités d’application et sont tenus d’informer leur personnel. La fonction publique est également concernée par cette mesure, avec des spécificités propres à chaque administration. Si cette journée génère des fonds pour améliorer la prise en charge de nos aînés, elle soulève néanmoins quelques interrogations sur les questions de rémunération et d’équité entre les salariés.